Parce qu’elle renvoie aux fantaisies d’un imaginaire occidental débridé et à des pratiques dont la réalité est difficile à saisir, l’anthropophagie suscite dégoût, incompréhension, condamnation. Elle matérialise une transgression : quand on franchit cet interdit, qu’est-on, que devient-on ? Ce sujet, peu abordé dans les sciences sociales et notamment en histoire, interroge les limites de l’humain et la façon dont nous nous définissons par rapport à l’autre – « barbare », « sauvage » ou animal.