Dans son acceptation la plus simple, la citoyenneté donne des droits. Mais ces droits, comment naissent-ils ? Penser la citoyenneté à partir du droit des choses – biens meubles ou immeubles dotés de capacités juridiques – opère un étrange renversement où les pratiques et les usages des individus se voient dotés de pouvoirs instituants. Il pourra ainsi être question d’un ancien esclave à Palma de Majorque, d’une oasis au Sahara, d’immeubles en ruines à Venise, d’églises collectives à Naples, ou d’un âne.